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Spectacle d'objets en céramique, marionnettes et illusions
tout public
durée: 50 min

D’un amoncellement de boîtes surgissent figurines, outils, fleurs, architectures miniatures. Deux manipulatrices réagencent minutieusement ces sculptures, dans un désordre organisé qui a quelque chose du champ de fouille, du disparate de l’atelier et du jeu.

A l’échelle de la tasse à café, un monde prend forme. Une figurine de porcelaine se lance à la recherche d’un homme oiseau. Derrière un train, des paysages défilent : des collines poudreuses rapidement remplacées autant de fougères et d’orchidées chatoyantes, formes sinueuses de la végétation du Vietnam. Une figurine de porcelaine fait corps avec ce voyage, protagoniste en filigrane, en proie aux métamorphoses. Par ricochet, le récit d’une quête initiatique croise celui d’une histoire familiale enfouie et la rêverie d’une femme à la terrasse d’un café. 

Le projet est né d’une recherche identitaire et introspective, sur la relation au métissage français vietnamien. La plupart des cultures du monde ont leur manière de se souvenir de leurs proches défunts. Plusieurs d’entres elles utilisent un objet issu de l’art ou de l’artisanat comme déclencheur du souvenir. Et si nous inversions le processus afin de reconstituer - à travers les histoires, les témoignages et la fiction- une culture hybride et fantasmée, une collection d’objets en céramique, dépositaire d’une mémoire inventée. C’est en déroulant ces fils que nous commençons à modeler ce spectacle, c’est du voyage dont nous parlerons, du déplacement physique et du déplacement des idées, des péripéties et des étapes de la métamorphose du voyageur. Les contes nous donnent la structure pour la construction du spectacle comme celle d’un voyage initiatique, mais sans mots: c’est un voyage du corps, du sensible, de l’indicible, un voyage halluciné. Les arbres qui se déploient sur le plateau sont pétris de chimères, les formes végétal se confondent aux formes animales, on ne sait plus si c’est le personnage qui chemine ou le monde qui circule autour de lui. Cette nature-là ne se laisse pas traverser, elle traverse les corps, les villes, les rêves et le plateau de théâtre.

Création janvier 2023

Distribution

Alix Sulmont: mise en scène, scénographie, construction, jeu

Anouk Buron: collaboration artistique (conception et construction), jeu

Théo Arnulf: création lumière, dramaturgie

Mathieu Husson: création sonore

Pierre-Marie Lazaroo: conception magie

Zoé Sulmont: régie général, création accessoires

avec:

Mona Felah, Swan Gauthier et Arthur Méritan: regards extérieurs

Victor Rouget et Antoine Brochin: construction décors

Antonin Hopley: aide à la construction des céramiques

Mathilde Garçia: aide à la construction des marionnettes

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Projet soutenu par le ministère de la Culture
– Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France 

Partenaires

Le rire des oiseaux

Première étape de création - juillet 2019
04:53

« L’univers d’Alix Sulmont est peuplé de personnages, d’animaux et de chimères fantastiques. À partir du papier, du bois ou de la terre, la main de l’artiste façonne autant qu’elle anime ses créations. Elle développe un vocabulaire plastique et gestuel où elle associe la céramique et l’art de la marionnette à l’art action. Elle cherche des formes qui portent en elles une histoire, un mouvement ou un langage. Des contenants pour contenu immatériel à l’image des objets qui jalonnent notre mémoire. La mise en jeu de ces objets, est une mise en relation, des rencontres permettant de déployer un vocabulaire plus vaste. Un jeu d’assemblage, de rapports d’échelles et d’interstices qui rendent poreuses les frontières entre réalités et imaginaires. Des brèches qui éveillent notre attention sur la complexité des relations entre les choses. Sur le plateau de sa création en cours Le rire des oiseaux, marionnette, objets usuels et délicates sculptures de céramique sont manipulés à vue. Tout un monde miniature prend vie par le travail sonore réalisé en collaboration avec Mathieux Husson. Le traitement électro-acoustique suspend le temps tandis que l’amplification en live du son de certains gestes révèle la fragilité des propriétés de la terre cuite et émaillée tout en participant du caractère onirique de la dramaturgie dont le texte et la parole sont absents. Par l’adaptation visuelle de contes vietnamiens à l’origine de l’écriture de la pièce, le fil de la narration laisse place à une attention portée sur la fugacité de l’instant dédié à chaque tableau vivant (...) »
Alix in wonder lands
mardi 14 décembre 2021, par Diane Pigeau

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